Carrefour des cultures
Alors, qu'est-ce que Samarcande ? Samarcande est une ville que l'on peut vraiment qualifier d'unique !
Les plus grands poètes et philosophes du monde l'appelèrent le jardin de l'âme, la perle de l'Orient, le miroir du monde ou même la face de la Terre.
Climat
Le climat à Samarcande est nettement saisonnier. L'hiver est généralement doux et les températures ne descendent pas souvent en dessous de 0 °C. Car les brusques vagues de froid sont très rares, généralement la nuit. Les étés sont extrêmement chauds, alors, assurez-vous d'emporter un chapeau et des lunettes de soleil.
Cadeaux et souvenirs
Les boutiques de souvenirs de Samarcande sont réputées pour leur artisanat en bois, en tissu et autres. Traditionnellement, la plupart des boutiques sont situées dans les anciennes madrasas, et tous les objets artisanaux sont fabriqués par des artisans locaux. Mais à Samarcande, outre les souvenirs habituels, vous trouverez quelques éléments supplémentaires que vous ne trouverez pas dans d'autres parties du pays. Nous vous conseillons tout d'abord de visiter le bazar Siyab, qui se trouve près de la mosquée Bibi-Khanum, pratiquement au centre du vieux Samarcande. Dans ce bazar, vous trouverez une grande quantité de fruits secs, de noix et de sucreries. Parmi tous, vous trouverez les lepeshkas susmentionnés et le halva de Samarcande. Il existe également une usine de papier appelée "Meros" dans la région de Samarcande. Ses artisans ont conservé la méthode de fabrication du papier à partir de l'écorce de mûrier. Cette méthode vit le jour aux X-XIe siècles et était remarquable pour sa durabilité. Vous pouvez acheter des articles en papiers inhabituels tels que des plans postaux, des blocs-notes, des masques, et même des robes, des poupées et des sacs à main dans cette usine.
Cuisine
Le plat principal à Samarcande, ainsi que dans la plupart de nos régions, est le plov. En fait, ce régime est que chacun peut choisir la quantité de carottes et de viande à mettre. Outre le plov, divers kebabs, manty et galettes sont également populaires ! Les lepyoshkas de Samarcande sont légendaires, car elles peuvent être conservées aussi longtemps que vous le souhaitez et ne sont ni éventées ni couvertes de moisissures. Une des légendes raconte qu'un émir de Boukhara aimait tellement les gâteaux de Samarcande qu'il ordonnait constamment qu'on les lui apporte. Mais un jour, quand il en eut assez d'attendre chaque fois sa commande, il pensa commencer à en fabriquer à Boukhara. "Peut-être devrions-nous faire venir de la farine de Samarcande", pensa-t-il. Mais les galettes n'ont pas fonctionné. "Alors nous devrions apporter de l'eau locale." Mais il échoua encore. "Ce doit être l'argile ! Apportez de l'argile de Samarcande et faites-en un tandoor !" Le résultat était le même. "Peut-être qu'il s'agit d'artisans ? J'ai besoin d'un maître de Samarcande !". Mais même le maître de Samarcande ne put pas reproduire ce goût à Boukhara. Après cela, l'émir abandonna les tentatives et continua à faire venir son mets préféré de Samarcande. Vous pouvez en savoir plus sur la cuisine nationale de l'Ouzbékistan à ce lien.
La place Régistan à Samarcande est un exemple remarquable de l’art urbain de l’Asie Centrale.
Son nom se traduit comme une « place de sable ». La version vraie qui donne explication à son nom, indique qu'au Moyen-Âge, les places centrales dans toutes les villes de la Transoxiane étaient appelés Registan. Il s'agissait des centres administratifs, commerciaux et artisanaux des villes orientales.
Sous le règne de l'éminent commandant Amir Timur (1370-1405), Régistan était un principal point de commerce. Et ce n'était que sous le règne du petit – fils de Tamerlan-Ulugh Beg qu’on attribua à la place une importance cérémonielle et officielle.
La place Régistan se constitue de trois grandes médersas : Ulugh Beg, Cher-Dor (« qui porte des lions ») et Tilla-Qari (« couverte d'or »).
Dans le centre historique de Samarcande se trouve un monument grandiose, la mosquée de vendredi Bibi Khanum. Considérée comme la plus grande mosquée en Asie Centrale, elle fut bâtie en 1399-1404 sous l’ordre de Tamerlan. Appelée en l’honneur de l’épouse aimée du commandant, connue dans l’histoire comme Saray Mulk khanum, le nom de la médersa Bibi-Khanum se traduit comme « la princesse aînée ».
La construction fut commencée après la campagne militaire de Tamerlan en Indes, mais le commandant ne put pas suivre personnellement les travaux, car il entreprit une nouvelle campagne contre l’Empire d’Ottoman. À son retour en 1404, furieux que le portail d'entrée ne soit pas aussi grandiose que prévu, il ordonna qu'il soit détruit et reconstruit.
L’ensemble imposant fut finalement doté d’un portail d’entrée, d’une mosquée principale et de deux plus petites. La cour qui a la superficie de 5000 m² peut accueillir en même temps 10 mille personnes. Elle est entourée de 4 côtés de majestueux minarets.
Le bâtiment est richement décoré de peinture murale, du marbre sculpté, des carreaux glaçurés. Les architectes de différents pays du monde participaient à la construction du monument.
Anciennes sont les légendes qui entourent la ville de Samarcande, mais sa vraie histoire est encore plus antique. L'émergence de Samarcande remonte à environ 2 500 ans. La grande ville de la Sogdiane, puis de la Transoxiane, Samarcande, était à plusieurs reprises la capitale de l'État et les monuments architecturaux qui l'ornent encore aujourd'hui en sont des meilleurs témoins. Chaque nouveau souverain essayait de surpasser le précédent dans la construction en y versant des fonds énormes.
Près de la partie nord-est de Samarcande actuel se trouvent les vestiges de l’ancienne cité-Afrasiab. La ville fut détruite au XII siècle par des Mongoles. Dans sa périphérie sud, au milieu d'un immense cimetière, se situe l'un des meilleurs ensembles historiques et architecturaux de la ville, un groupe des mausolées appelé Shakhi-Zinda.
La chaîne des sépultures s’étend au-dessus du rempart médiéval dont la silhouette est lisible depuis la route à l’approche de l’ensemble. Son nom « Shakhi-Zinda » se traduit du persan comme « le roi vivant ». Il est lié à la tombe symbolique de Qusa ibn-Abbas, cousin du prophète Mahomet, qui vint à Samarcande au XII siècle avec des Arabes pour propager l'Islam. De nombreuses légendes nous apprennent des martyres de Qusam ibn-Abbas qu’il eut pour sa foi après être attaqué par des infidèles pendant sa prière.